Page:La Femme grenadier.djvu/29

Cette page a été validée par deux contributeurs.

on me demanda le mien ; je fus prête à décliner le véritable, heureusement ma gouvernante ne m’en laissa pas le tems, et déclara que je me nommais Hortense Bontems. Et cette autre grande fille qui était avec Dorimond, reprit l’officier ? Je m’empressai de répondre qu’elle s’appelait Angélique Dorimond ; vous vous trompez, reprit madame Lavalé, c’est la fille de la sœur de mon gendre, elle ne peut porter le nom de son oncle, on la nomme Angélique Blançai ; elle est arrivée ce matin par la diligence de Bourges, et il est aisé de s’apercevoir, à son air gauche, qu’il y a fort peu de tems qu’elle habite la Capitale. Autant j’avais désiré le retour de Dorimond, autant je le redoutai pendant la présence de ces trois hommes, qui semblaient chercher à deviner ce que nous avions grand intérêt de