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du destin qui nous avait déjà réunis, la fin de cette aventure qui pouvait devenir très-tragique.

Heureusement, à la sortie de l’Opéra, nous ne trouvâmes pas cette foule de domestiques empressés de faire avancer les voitures ; le jeune Lavalé me donna le bras, ainsi qu’à sa tante ; Dorothée accompagna ma gouvernante, et la fausse Angélique eut pour écuyer le bon Dorimond ; nous regagnâmes, sans accident, la maison de madame Lavalé. De tems à autre je regardais derrière moi, pour m’assurer si mon frère et Dorimond nous suivaient ; je n’étais pas maîtresse d’un secret pressentiment, et la satisfaction que j’avais éprouvée à l’Opéra était mêlée d’une inquiétude qui paraissait sur ma physionomie. Madame Bontems, accoutumée à lire dans mon ame, s’aperçut bientôt de ce qui m’agi-