Page:La Femme grenadier.djvu/247

Cette page a été validée par deux contributeurs.

avoir le plaisir de nous loger. Nous allâmes descendre chez le maire, qui avait épousé la petite veuve. À peine sçut-on notre arrivée, que nous fûmes visités par tout le hameau.

Voilà bien la preuve, dit mon frère (en voyant l’accueil qu’on nous faisait), qu’une bonne action obtient toujours sa récompense.

Nous fûmes conduits à notre nouvelle habitation, que nous trouvâmes pourvue de toutes les choses nécessaires à la vie.

La santé de mon frère était languissante ; son heureux caractère n’en était point altéré, toujours aussi égal, et toujours le premier à imaginer ce qui pouvait nous distraire : nous menions une vie paisible ; mais qui, sans lui, eût été fort triste. Le seul plaisir réel dont nous jouissions, était les jours où nous recevions des nouvelles de Dorothée