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Il était question alors de pamphlets qu’on avait colportés dans la ville : on en recherchait les auteurs.

Un monsieur de la société, trouvait fort mauvais qu’on arrêtât l’essor de la pensée. À quoi sert donc, disait-il, la liberté de la presse, si nous ne pouvons, comme autrefois, écrire que sur tel et tel sujet.

Permettez-moi, monsieur, repris-je, de vous faire une observation. Une liberté illimitée deviendrait fort dangereuse et dégénérerait en licence ; un gouvernement qui permettrait tous les sarcasmes, que l’imagination pourrait répandre contre lui, montrerait ou une trop grande faiblesse, ou serait assuré de sa force. Le régime sous lequel nous vivons n’est point encore assez affermi, pour que son silence ne lui devienne pas nuisible. Il faut donc