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République), un congé d’un mois, pour aller embrasser son père avant qu’il descende au tombeau ; permettez que Saint-Julien le père aille avec lui attendre, au milieu de ses amis, que la guérison de son fils lui permette de cueillir de nouveaux lauriers : je m’offre pour otage à sa place ».

Ce général m’écoutait avec une attention pleine d’intérêt. Jeune homme, me dit-il, j’aime à voir dans un soldat des sentimens aussi respectables ; je suis loin de blâmer votre demande : j’admire avec vous la générosité du père Saint-Julien ; j’estime trop son fils, que j’ai vu souvent combattre à mes côtés, pour ne pas venir à son secours. Allez à l’état-major faire expédier le congé de Durand et le passe-port de M. de Saint-Julien ; et dites lui de ma part que les vertus et les talens