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tional ; il me prit par la main, et nous nous jetâmes au milieu du peloton, en demandant protection. C’était en effet un détachement de gardes nationaux, qui venait délivrer plusieurs de leurs camarades, qui avaient été conduits dans ce hameau. On alla les chercher ; ils étaient enchaînés dans la cave du curé qui nous avait interrogés. On leur avait coupé les cheveux : le lendemain ils devaient être faits mourir.

Le curé avait pris la fuite aussitôt qu’il avait été instruit de l’arrivée de la troupe ; c’était un parti fort sage, car la fureur était si grande du mauvais traitement qu’il avait fait aux volontaires, que je suis convaincue qu’il en aurait été puni bien cruellement.

Quand on eût délivré les prisonniers, on s’éloigna du hameau, et nous fûmes réunis au bataillon. Un