été repoussée, on les avait incorporés sur-le-champ dans un bataillon qui partait pour la Vendée. Il témoignait son étonnement de n’avoir reçu aucune réponse à vingt lettres qu’ils avaient envoyées. Ce silence avait beaucoup inquiété Saint-Julien, et avait retardé sa guérison ; il était toujours à l’hôpital, et déterminé, aussitôt que ses forces le lui permettraient, à venir s’assurer par lui-même s’il n’était rien arrivé à ses amis.
Il me serait difficile de vous peindre la joie que me causa cette lettre. J’avais un point fixe ; je pouvais en très-peu de tems me réunir à mon frère, sans courir les hasards d’une recherche inutile. Dorothée partageait mon bonheur, et se persuadait que notre retour serait très-prochain. M. Durand revint peu de tems après ; je lui fis mes excuses