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qui nous était cher ; que je lui confiais le soin de me représenter auprès de nos amis, de servir de mère à ma Célestine ; que tous les embarras que j’allais lui causer obtiendraient leur récompense à notre retour. Enfin je fis si bien, que je parvins à consoler Dorothée, et à lui faire convenir que ma résolution était fort sage. Elle me pria de lui laisser le portrait de mon frère, et me fit promettre de lui écrire aussi souvent que je le pourrais. Je joignis mon portrait à celui de St. Julien ; elle les mit dans son sein, et me jura qu’ils n’en sortiraient que quand nous serions réunis.

Le jour commençait à poindre quand nous nous couchâmes ; je dormis tranquillement ; l’avenir se présentant à moi sous des couleurs très-satisfaisantes.