tion de mes projets, je n’oublierai pas ma fidelle compagne ; et que si le destin me favorise, j’espère lui prouver que mon bonheur sera sans cesse lié au sien. Je lui dis cela avec tant de tranquillité, que je lui inspirai de la confiance. Je me fis répéter encore tous les détails de la lettre que le jeune Durand avait écrite à son père, et la conjurai de me dire s’il en avait reçu de postérieures. Elle m’assura qu’elle l’ignorait absolument, et me promit, s’il en arrivait, de m’en instruire sur-le-champ.
Deux heures s’étaient déjà écoulées depuis que nous étions retirés dans notre appartement, et Lavalé ne venait pas. Mon imagination active commençait à travailler. Je me déterminai à aller à la ferme. Nous étions à la moitié du jardin, la nuit était d’un sombre effrayant,