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de les joindre, Dorothée s’y opposa. Croyez, me dit-elle, que Lavalé vous dira la vérité aussitôt que vous la lui demanderez. Nous nous réunîmes tous dans le salon ; je cherchais à lire dans les yeux de Lavalé ; je ne rencontrais pas une seule fois ses regards, sans que son trouble n’augmentât ; j’aurais donné tout au monde pour lui parler en particulier, mais la crainte de confirmer les soupçons de madame Daingreville, me retint. J’étais sur les épines, je ne savais comment lui parler ; je voyais cependant qu’un secret lui pesait sur le cœur, et qu’il aurait désiré le déposer dans le mien. Ne pouvant plus tenir à mon impatience, j’emmenai Dorothée dans ma chambre, et j’écrivis à Lavalé que, lorsque tout le monde serait retiré, ma compagne et moi désirerions l’entretenir. Je chargeai