fit chérir davantage ; il me prit la main en tremblant, et je la lui laissai avec confiance. Nous descendîmes lentement ; Lavalé me soutenait, j’en avais grand besoin. Il me demanda s’il trouverait M. Durand ; qu’il était bien aise de lui témoigner toute sa gratitude, mais il me cachait le véritable motif.
Madame Daingreville accueillit avec bonté notre jeune ami ; Dorimond s’enquit de tout ce qu’il avait fait pour lui. M. Durand vint un moment après ; Lavalé et lui furent se promener au jardin. Je les suivais de loin avec la fidelle Dorothée ; j’épiais tous leurs gestes. Un secret pressentiment me disait de me préparer à de grands malheurs. Je vis M. Durand, après avoir écouté un moment Lavalé, mettre sa tête dans ses deux mains, avec les marques de la plus vive douleur. J’étais prête