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cre, par moi-même, du sujet qui l’occasionnait. M. Durand s’opposa à mon voyage, m’assura qu’il n’était rien arrivé à mes amis, mais qu’il se passait des choses dans Paris, qui ne me permettaient pas d’y aller ; que je serais compromise, et qu’il exigeait de moi que je restasse à J… Il m’offrit de partir sur-le-champ, et de revenir me donner des nouvelles aussi promptement qu’il le pourrait. Madame Daingreville se joignit à M. Durand, pour me dissuader de ce voyage. Je ne me rendrai à vos raisons, leur dis-je, que quand vous m’aurez démontré le danger que je cours. Alors M. Durand me fit lire un journal dans lequel était le décret qui enjoignait à tous les nobles de sortir de Paris. M. Dorimond, me dit-il, a acheté une charge qui donnait la noblesse : il est sans doute compris dans cette mesure ; mais je