Page:La Femme grenadier.djvu/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.

conclûmes qu’ils se tenaient tous, et se succédaient par une suite inévitable des premiers.

Nous passions les jours aussi agréablement que notre position le permettait. Je m’étais convaincue que l’oisiveté, dans laquelle j’avais passé les premiers momens de ma vie, ne m’avaient procuré que de l’ennui. Dorothée m’apprenait à broder, à toucher du forté-piano : Lavalé nous montrait la géographie et les mathématiques. Tous nos instans étaient employés utilement, et l’ennui était banni de notre société. Nous commencions déjà à instruire Célestine, qui touchait à son premier lustre. Nous recevions souvent des lettres de mon frère : il nous assurait toujours qu’il était très-content : la paix et la confiance régnaient au milieu de nous ; mais ce calme heureux touchait à son terme.