cissaient mes yeux. Lavalé me pria de permettre qu’il en fit lecture ; je l’interrompais à chaque phrase, et la lui faisais recommencer. À l’article où Saint-Julien parlait de Dorothée, elle sanglota et se jeta dans mes bras. Pendant ce tems, le charretier était monté la côte ; nous l’accablâmes de questions. Il avait vu mon frère depuis nous ; il était un être précieux. Lavalé nous fit observer que M. Durand devait être impatient de recevoir des nouvelles de ses fils. Nous regagnâmes le village ; je remis à M. Durand ses lettres, et l’engageai à descendre chez nous. Je distribuai, dans ma route, les lettres des autres volontaires. Madame Daingreville pleurait de joie ; nous fîmes venir le charretier, à qui je recommençai toutes mes questions. M. Durand passa la soirée avec nous, la seule agréable depuis le départ de nos jeunes gens.
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