Cette page a été validée par deux contributeurs.
SAINT-JULIEN,
À SA CHÈRE HORTENSE
Pardonne-moi, ma chère amie,
si je suis parti sans te serrer dans
mes bras. J’ai voulu nous éviter à
tous deux les angoisses d’une séparation
indispensable. Je suis arrivé
en très-bonne santé : l’exercice que
j’ai pris à J… m’a été très-utile. Je
n’ai point été fatigué de la route ;
les fils de M. Durand ont pour
moi les plus grands égards, et cherchent
à m’éviter toutes les fatigues
de mon nouvel état ; c’est celui qui
me convenait, mon amie, dès le
jour de ma naissance. J’y fus destiné.
Console-toi, ma chère Hortense ; je
n’ai de chagrin que de penser que tu
es malheureuse de mon absence ; assure
notre bonne tante de tout mon