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permettaient. À cette époque, les dénominations d’aristocrate et de patriote étaient fort de mode ; madame Lavalé était du nombre des patriotes ; et sa petite-fille, seulement par contrariété, car elle n’était susceptible d’aucune réflexion, affichait l’aristocratie. Madame Lavalé, dès le même soir, me proposa de me mener à la section, où j’entendrais des discours qui me charmeraient ; l’honnêteté exigeait que je consentisse, et je lui promis de l’accompagner. Madame Lavalé nous quitta pour donner quelques ordres relatifs à ses nouveaux hôtes, et Dorothée (sa petite-fille), me prévint, sur-le-champ, du caractère de sa mère qui, me dit-elle, était citée pour une patriote par excellence : que, si je l’écoutais, je ne quitterais ni les assemblées de sections, ni les assemblées populaires ;