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rendirent dans le même instant ; la tristesse répandue sur tous leurs traits, ne m’avertit que trop de ce que je redoutais. Mon frère est parti, m’écriai-je, et sans me dire adieu ! On me laissa donner un libre cours à mes larmes. Le bon Durand vint partager ma douleur et pleurer avec moi. Rassurez-vous, me dit-il, mes fils m’ont juré de veiller sans cesse sur monsieur votre frère ; le destin n’accable pas toujours ; nous les verrons revenir frais et dispos : notre réunion sera un bonheur que le sort nous réserve.

Je ne recevais que des consolations et des marques d’amitié de tous ceux qui m’entouraient, mais j’étais inconsolable. Ma pauvre petite Célestine, que je n’avais pas vue depuis huit jours, criait sans cesse après sa maman. Un matin, Lavalé me l’amena. Allez embrasser