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rent la veille du jour où mon frère devait partir. Je l’ignorais ; on avait eu grand soin de me le cacher, et Saint-Julien lui-même avait contribué à me tromper, redoutant l’instant de notre séparation. Je revis Dorimond, sa fille et Lavalé, avec une vraie satisfaction. Les services que je recevais journellement des gens que je croyais fort au dessous de moi, m’avaient accoutumée à les regarder d’un autre œil, et je leur pardonnais la familiarité qu’ils prenaient avec moi.

Mon frère avait prévenu Lavalé que son départ était fixé au lendemain. Il lui recommanda de ne point me quitter que je ne fusse accoutumée à son absence.

M. Durand et ses deux fils vinrent souper avec nous. Dorimond