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depuis quelque temps un goût pour la ſolitude qui m’étonne & qui m’afflige parce qu’il nous ſépare. Je vous trouve meſme plus triſte que de coutume, & je crains que vous n’ayez quelque ſujet d’affliction.

— Je n’ai rien de facheux dans l’eſprit, répondit-elle avec un air embarraſſé ; mais le tumulte de la cour eſt ſi grand, & il y a toujours un ſi grand monde chez vous, qu’il eſt impoſſible que le corps & l’eſprit ne ſe laſſent, & que l’on