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mieux que moi ce qui vous concerne pendant votre séjour à Ratisbonne et votre intelligence, très avancée pour votre âge, chère Alexandrine, vous permettra de vous ressouvenir de tout et de l’écrire. Je vous laisse donc le soin de transcrire vous-même vos petites aventures. Ce que je dois dire, c’est que votre correspondance était charmante. Vous écriviez comme un chat, mais avec esprit. Quelque temps avant de partir de Ratisbonne, vous me mandiez : « Il est question d’aller à Vienne par eau. Ah ! chère maman, le fleuve est devenu pour moi une montagne que je porte sur mes épaules. » Dans une autre lettre, vous me disiez : « J’entendais toujours parler de la diète de Ratisbonne ; je ne vois pas cela, car chez Mme de Boisgelin j’ai tout en abondance. » Mes inquiétudes recommencèrent pour votre voyage à Vienne. J’avais eu un mois de répit ; je vous savais si bien où vous étiez. Je reçus enfin de vos nouvelles de Vienne et mon cœur fut allégé d’un grand poids. Entre les mains d’un bon oncle, je pouvais être tranquille : votre oncle me mandait vos succès, j’en jouissais. Mme de Vrintz devant aller à Ratisbonne où était sa mère m’écrivit qu’elle passerait à Seligenstadt, tel jour à telle heure, et qu’elle me priait de me trouver à la poste désirant de me voir. Je ne