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thique ; de la part des gouvernements, ils éprouvèrent souvent de l’hostilité, toujours une indifférence à peine tolérante.

Ces Mémoires ont été écrits en 1816, longtemps après l’émigration, par une mère pour ses enfants, compagnons de son exil. Ils n’étaient destinés qu’à être lus au foyer de la famille : ce qui explique la naïveté des détails, l’incorrection du style et le long intervalle qui s’est écoulé avant leur publication.

Cette mère était Mme la comtesse de La Boutetière et de Saint-Mars, seigneuries de Vendée. Elle était née au château de Bessay (Vendée), le 30 septembre 1753, de Louis-Dominique, marquis de La Fare, etc., maréchal des camps et armées du roi, et de Gabrielle-Pauline-Henriette de Gazeau. Elle reçut au baptême les noms d’Adélaïde-Paule-Françoise. Elle eut pour frère Anne-Louis-Henri de La Fare, devenu évêque de Nancy en 1787, puis ministre du roi Louis XVIII, pendant la Révolution, à la cour de Vienne, et après la Restauration, archevêque de Sens et cardinal.

Mlle de La Fare avait été admise, avant son mariage, dans le chapitre de chanoinesses des