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Même admiration pour la cavalerie que pour l’infanterie.

Mon mari voulant aussi être de l’armée des Princes, il fallut songer à regagner Trèves. Je fis venir une voiture ; mon mari partit à cheval avec son valet de chambre et avant nous. Je donnai au président de Lamore une place dans ma voiture. Nous n’étions qu’à dix lieues de Trèves, et nous devions y arriver de très bonne heure ; mais cela ne fut pas ainsi. Nous trouvâmes l’armée prussienne campée à cinq lieues de Trèves ; nous ne pouvions passer que là. Rendue au premier poste, l’officier de garde vint me demander nos passeports. Je n’en avais pas, parce qu’en partant de Trèves, cela n’était pas nécessaire et que je n’avais nullement pensé que je pourrais en avoir besoin. L’officier me dit poliment qu’il allait me mener au corps de garde, jusqu’à ce que j’eusse fait voir les papiers, surtout pour M. de Lamore. Enfin toutes les raisons furent données et prières faites pour laisser passer ma voiture. À la fin, il y consentit, en m’ajoutant : « Vous ne passerez pas ailleurs, je vous en avertis. » C’était M. de Lamore qui donnait le plus d’ombrage. Au second poste, mêmes difficultés, mêmes négociations. Enfin au troisième et dernier poste, j’eus affaire à un