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Dans cette intéressante publication, où il fait ressortir la valeur de ses hommes, officiers et soldats, le comte de La Boutetière n’oublie qu’un nom, celui du commandant. Il se borne à dire : « En l’essayant (un mouvement tournant), le chef de bataillon, et tout ce qui l’entourait, tomba sous une grêle de balles. » Et voilà tout sur sa personne. N’est-il pas vrai que cette modestie de l’historien rehausse encore le mérite de l’officier ? Le Ministre de la guerre ne pouvait pas le laisser passer inaperçu ; il lui décerna la croix de la Légion d’honneur, qu’il avait si bien gagnée, et cette distinction reçut l’approbation générale.

« La même année, la Société d’Émulation de la Vendée, dont il devint un des collaborateurs les plus zélés et où sa mort va laisser un grand vide, publiait une notice sortie de sa plume, sur le prieuré de la Sébrandière. Membre aussi de la Société des Archives du Poitou, il l’enrichit de ses recherches, entre autres du Cartulaire de l’Abbaye Saint-Jean d’Orbestier.

« Les services militaires du comte de La Boutetière et la noblesse de son caractère devaient naturellement appeler l’attention des électeurs de la Vendée. Aussi, en 1871, avait-il été candidat à la députation, en remplacement du général