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1798

Je songeais à rentrer en France. J’avais une correspondance en Suisse : un négociant de Neufchâtel se chargeait de m’en procurer les moyens en me faisant passer pour sa sœur. M’en retourner en France sans voir mes filles, me faisait une vive peine. J’écrivis à mon frère tout le désir que j’avais d’aller à Vienne les voir. Par le Danube, le voyage était peu coûteux. Il approuvait mon retour en France, mais non mon apparition à Vienne, ne voulait pas me procurer de passeport. Ma résolution fut ferme malgré toutes remontrances à ce sujet, et je partis de Lintz avec une dame allemande et son mari, qui me promirent toute leur assistance pour me faire entrer en ville. Le mari était commissaire de cercle et cela lui donnait un certain poids.

J’arrivai le second jour à Vienne dans l’après-dîner. Je fus chez mon frère. J’en fus reçue avec