Page:La Farce de Maître Pathelin, traduction Fournier, 1872.djvu/46

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pathelin.

Par ma foy, il me desclaira,
Maintefois et bien largement,
Le temps qu’on voit présentement.
Moult de fois m’en est souvenu.
Et puis lors il estoit tenu
Ung des bons…

Le Drappier.

Ung des bons… Seez-vous, beau sire :
Il est bien temps de le vous dire ;
Mais je suis ainsi gracieux.

Pathelin.

Je suis bien, par Dieu, précieux.
Il avoit…

Le Drappier.

Il avoit… Vrayement, vous seerez…

Pathelin.

Voulentiers. Ha ! que vous verrez
Qu’il me disoit de grans merveilles !
Ainsi, m’aist Dieu ! que des oreilles,
Du nez, de la bouche, des yeulx,
Oncq’ enfant ne ressembla mieulx
A pere. Quel menton forché !
Vrayement, c’estes-vous tout poché…
Or, sire, la belle Laurence,
Vostre belle ante, mourut-elle ?