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avant la Renaissance, lequel se trouve Pathelin, avec l’escorte de notice et de notes dont il a besoin quand du théâtre il passe dans l’histoire, et avec l’accompagnement d’autres farces du même temps, mais non du même mérite, qui, par la comparaison, ne feront que mieux ressortir sa supériorité.

Cette supériorité, qui en fit la fortune il y a quatre siècles, vient encore d’en faire le succès. Il est, nous le répétons incontestable, et il nous cause le plus vif plaisir, non parce que nous y sommes pour quelque chose, mais parce que le public, en applaudissant, a bien voulu consacrer la véritable conquête dont cette « restitution » dote le théâtre français.

Les lettrés, qui doivent tous connaître et comprendre la pièce même, n’en feront peut-être pas grand cas ; mais, pour les spectateurs ordinaires, elle aura certainement son prix.

Jusqu’ici, ils pouvaient penser que la farce de Maître Pathelin était une comédie du XVIIIe siècle, due tout entière à Brueys, qui la mit en prose sans l’avoir beaucoup comprise, et rajeunie, il y a quinze ans à peu près, en opéra-comique.

Aujourd’hui ils sauront que la comédie et l’opéra-comique viennent l’un et l’autre de la vieille