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satisfaction, se dessaisit en notre faveur de ce précieux Ouvrage, à la prière de M. de Foncemagne, de l’Académie Françoise.

Après avoir examiné ce Manuscrit attentivement, nous jugeâmes de quelle utilité pouvoit être en effet une Édition nouvelle des Bibliothèques Françoises, avec les seules remarques de M. de la Monnoye, & telle qu’il l’auroit donnée, si son grand âge ne s’y fût pas opposé. Nous sentîmes en même temps, que les recherches curieuses & intéressantes de ce judicieux critique, étoient susceptibles d’être perfectionnées ; soit en ajoutant de nouvelles recherches aux siennes, soit en corrigeant quelques erreurs qui lui sont échappées. L’entreprise étoit hasardeuse pour nous. Nous étions encouragés, il est vrai, par le vœu de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres au sujet d’une Bibliothèque Françoise. « Comme cette Bibliothèque, est-il dit (dans i’Analyse d’un Mémoire de M. Falconet, lu en 1727, sur nos premiers Traducteurs François, avec un Essai de Bibliothèque Françoise) « auroit un objet trop vaste, il suffiroit d’entreprendre la correction de La Croix du Maine & de du Verdier… Un des savans hommes de ce sîècle (M. de la Monnoye) ajoute M. Falconet, a déjà corrigé ces deux Bibliographes avec la dernière exactitude, & il faut espérer que quelque occasion favorable nous procurera la jouissance de son travail[1] »

  1. Voy. Mémoires de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, Tom. VII, pag. 299 de l’Histoire des Ouvrages de cette Académie.