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LE ROMAN DE MINUIT



I

ÉTUDE DE VILLE-D’AVRAY


Bien heureux l’écrivain qui peut offrir à ses lecteurs la description d’un pays inconnu ! Les bois, qui ont un nom étranger, produisent sur l’imagination une impression toute particulière. On a déjà gagné aux trois-quarts son procès contre l’apathie blasée du lecteur, quand on peut glisser, des la première page d’un livre, le nom du Schawartzwald, du Harz ou de la foret de Thuringe. Qu’est-ce si l’on parle des prairies de l’Ohio ou des sentiers perdus de la Sierra-Verde ?

Notre histoire se passe à Ville-d’Avray : Qu’y faire ? Les bois de Fausse-Repose présentent d’adorables aspects, mais ils sont à vingt minutes de Paris. Serait-il séant de décrire ces jolis étangs où se dispute le prix de la joûte sur l’eau pardevant M. le Maire ?