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« Pékin, 20 août. — Un groupe de leaders coréens ont conféré longuement ici aujourd’hui avec le sénateur William J. Harris de la Georgie et le député Stephen B. Porter de la Pennsylvanie. Ils leur présentèrent toute une documentation écrite et orale sur les griefs des Coréens contre la domination japonaise en Corée et demandèrent assistance urgente de la part des Américains.

Les Coréens accompagnent les Parlementaires américains actuellement en tournée le long des côtes, depuis Shanghai.

Le fait que la Légation japonaise a prévenu les Américains du danger de la recrudescence du choléra en Corée ne fera changer en rien l’itinéraire arrêté pour leur voyage en Corée ».

(New-York Times, 23 août 1920)

Les femmes coréennes ont également remis un appel aux congressistes américains :

« Nuit et jour, nous travaillerons pour recouvrer notre terre perdue. Dans la pensée de nos enfants, nous instillerons la haine des Japonais. Nous-mêmes, nous donnerons tout pour la liberté et l’Indépendance. Nous préférons mourir et être des esprits libres de la Corée, que de vivre et d’être les sujets du Mikado » !

(New-York Tribune, 5 septembre 1920)

Quelques jours avant l’arrivée des Américains à Séoul, la police nipponne avait saisi un mémoire de protestation contre le Japon que les Coréens se proposaient de remettre aux Membres du Congrès. (Ass. Press, 18 août. — New-York Times, 19 août).

Des bagarres éclatèrent la veille de l’arrivée du train des Américains. Les magasins coréens fermèrent en signe de protestation. (Dépêche de Séoul, 25 Août). Pendant le séjour des Parlementaires, des bombes furent lancées à Ping-Yang afin d’attirer l’attention des Américains. (Dépêche de Séoul, 27 août).

Malgré toutes les précautions prises par les Japonais, la foule s’était massée à l’arrivée des Américains et ils furent reçus aux cris de « Vive la Corée ! ». Tout le long du parcours du train, la foule agitait des drapeaux coréens et américains ; pendant que sur les collines des mitrailleuses et des canons japonais étaient braqués et prêts à tirer sur cette foule acclamant les Parlementaires (Dépêche de Tokio. Ass. Press, 25 août).

La police japonaise avait aussi interdit au Y.M.C.A. Coréen de faire une réception aux Américains, mais un malentendu provoqua un incident fâcheux, encore une fois, pour les Japonais. D’après une dépêche de l’Associated Press : Les membres du Congrès avaient accepté de se rendre à un meeting du Y.M.C.A. de Séoul ; pour des