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compris naturellement le Japon n’adoptent une politique définie envers la Russie.

Si vraiment telle est la décision de Pékin, on pourrait dire qu’elle « simplifie » beaucoup les choses.

Car on peut maintenant être sûr que le Japon n’adopte pas de « politique définie » tant qu’elle n’aura pas de garanties que la « menace suspendue » sur la Mandchourie est écartée.

Cette menace écartée, la Chine n’aura plus à régler avec la Russie ni la question de l’Est Chinois ni d’autres questions mandchouriennes puisqu’il y a beaucoup de chances que vers cette époque elles seront déjà réglées par le Japon.

Y a-t-on pensé ?

A. N.
(Journal de Pékin, 4 avril 1920.)
LES EXIGENCES DU JAPON EN TRANSBAIKALIE

Londres, 17 juin. — (Par téléphone de notre correspondant particulier). — Les négociations de paix entre le Japon et la République transbaïkale seraient rompues, dit un télégramme de Moscou au Daily Herald. Le Japon exige que la République transbaïkale n’ait aucune relation commerciale, politique ou économique avec la République des soviets, qu’une zone neutre de 430 kilomètres de large soit établie à l’ouest contre la République russe.

Ces conditions ont été repoussées et la République transbaïkale a protesté contre l’aide japonaise donnée aux restes des armées de Koltchak, de Semerof, etc… qui ravagent le pays.

(L’Humanité, 18 juin 1920).

COMBATS ENTRE CORÉENS ET JAPONAIS

De Tokio, nous arrivent des nouvelles sur de récentes rencontres entre Coréens et troupes japonaises à la frontière du Tioumen.

Nous savons depuis longtemps que les patriotes coréens résidant en Chine, Sibérie, Mongolie, etc., tentent de rentrer en Corée pour soutenir le mouvement vers l’Indépendance, et ce sont ces troupes de patriotes coréens qui se trouvent aux prises avec les Japonais à la frontière de Corée.

Il est cependant curieux de noter la façon toute japonaise de libeller ces télégrammes ; dans les uns nous sommes simplement des Coréens, dans d’autres où l’on sent toute la ruse nipponne, nous sommes des brigands ! et les Japonais ne manquent pas non plus d’agiter l’épouvantail bolcheviste aux yeux des occidentaux.

Tokio, 12 juin. — On mande de Seoul :

Des Coréens ont attaqué une garnison japonaise sur le fleuve Tumen, longeant la frontière chinoise. Après plusieurs attaques, une force de 2.000 hommes a franchi la frontière.

Les Japonais ont envahi le territoire chinois pendant la poursuite. Le commandant japonais a justifié la nécessité de prendre cette mesure.

Après six rencontres, les Coréens ont été mis en déroute ; les Japonais ont perdu 67 hommes et les Coréens 42.

(Libre Parole, 16 Juin 1920).

On mande de Tokio, 15 juin :

Des brigands coréens ont attaqué une garnison japonaise sur le fleuve Tioumen, longeant la frontière chinoise. Après plusieurs attaques, une force de 2.000 hommes a franchi la frontière.

Les Japonais ont envahi le territoire chinois pendant la poursuite Le commandant japonais a justifié la nécessité de prendre cette mesure.

Après six rencontres, les brigands ont été mis en déroute ; les Japonais ont perdu 62 hommes et les Coréens 42.

(La délégation japonaise n’a aucune confirmation de cette nouvelle mais