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présidentielle, paraissent capituler systématiquement devant leur ancien ennemi du Soleil Levant.

Il faut donc bien l’avouer, paysans et ouvriers sibériens ne peuvent attendre leur salut que de leurs propres efforts et des succès de l’armée rouge.

Ernest Lafont.
(L’Humanité, 11 avril 1920.)
LA GUERRE DÉCLARÉE À LA RUSSIE ?

Tokio, 9 avril. — L’état de guerre a été déclaré à Vladivostok et à Nikolsk.

(Chicago-Tribune, Paris, 11 avril 1920.)

On mande de Tokio, à la date du 13 avril :

Un accord entre Russes et Japonais a été conclu le 5 avril à Vladivostok. À la suite des troubles qui ont eu lieu dans cette ville, on signale plusieurs victimes.

À Nikolsk, les révolutionnaires se sont rendus le 5 après avoir opposé une assez sérieuse résistance.

À Khabarovsk, le 5 au matin, les révolutionnaires ont ouvert le feu. Après 10 heures de combat, l’ordre a été rétabli. On compte, du côté japonais, 260 victimes tant morts que blessés, et 400 morts du côté russe. Le but des révolutionnaires était de réduire par bombardement la base navale japonaise. Ils ont dû se retirer devant la résistance des défenseurs.

(Le Temps, 15 avril 1920.)
LE MILITARISME JAPONAIS A VLADIVOSTOK

On mande de Tokio, à la date du 14 avril :

Le désarmement des révolutionnaires a été achevé le 10 avril à Vladivostok, Nikolsk et Khabarovsk.

Le gouvernement provisoire de Vladivostok avait adressé au corps consulaire de cette ville une demande de médiation établie sur les bases suivantes :

1o Protestation formelle contre l’action militaire japonaise ;

2o Évacuation et restitution immédiate des établissements occupés par les troupes japonaises ;

3o Explications et excuses de la part du Japon à propos des récents événements ;

4o Restitution des armes confisquées par les troupes japonaises.

Le corps consulaire avait repoussé purement et simplement cette demande par décision du 8 avril.

Le général Bodyrev a été nommé commandant en chef des troupes russes à Vladivostok.

(L’Humanité, 17 avril 1920.)
LES JAPONAIS SÉVISSENT EN SIBÉRIE

Londres, 16 avril. — On mande de Pékin, que la situation devient extrêmement sérieuse. Les Japonais viennent d’occuper à l’improviste plusieurs points importants du chemin de fer chinois oriental et y ont installé des ouvriers japonais.

On estime, dans les milieux officiels de Londres, que l’avance japonaise en Sibérie se poursuit méthodiquement.

Aussitôt après le départ des Américains de Vladivostok, les Japonais