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Le Japon a renouvelé son engagement d’évacuer la Sibérie aussitôt que la menace en Mandchourie et en Corée sera écartée, que la vie des résidents japonais sera hors de danger et que les communications seront assurées.

(Le Temps, 4 avril 1920.)
LE JAPON ET L’ÉVACUATION DE LA SIBÉRIE

Tokio, 4 avril. — Le gouvernement publie une note déclarant que le Japon retirera ses troupes de Sibérie, mais qu’il ne peut le faire en ce moment où la sécurité des personnes et des propriétés japonaises n’est pas assurée. Quand la situation des territoires voisins du Japon sera calme, quand les menaces contre la Mandchourie et la Corée auront cessé, quand la sécurité des Japonais en Sibérie sera certaine, quand les communications seront libres, le Japon évacuera.

(Le Temps, 6 avril 1920.)
POUR LA POSSESSION DE LA SIBÉRIE DES COMBATS À VLADIVOSTOCK ENTRE RUSSES ET JAPONAIS

Les informations les plus contradictoires sont parvenues ces temps derniers d’Extrême-Orient à propos de l’attitude des Japonais en Sibérie. Après avoir annoncé que les Américains leur laissaient les mains libres, les télégrammes ont démenti cette nouvelle. Cependant, on savait qu’à la in de janvier les Japonais avaient pris des mesures pour envoyer des renforts à Vladivostock et qu’en février leurs effectifs atteignaient en Sibérie une centaine de mille hommes.

Dans une note officielle, le gouvernement de Tokio vient de déclarer qu’il ne retirera ses troupes que quand la situation des territoires voisins sera calme, quand les menaces contre la Mandchourie et la Corée auront cessé et quand la sécurité des Japonais en Sibérie sera certaine.

Ce dernier vœu n’est pas près d’être réalisé encore. Depuis quelque temps, en effet, une agitation se manifeste contre les Japonais à Vladivostok, Nikolsk et Khabarovsk.

Le 4 avril, à Vladivostok, les Russes ont attaqué des troupes japonaises. Le commandant en chef japonais à Vladivostok s’est trouvé forcé de demander le désarmement des soldats révolutionnaires. Ce désarmement a été effectué dans la matinée du 5. À Nikolsk et à Khabarovsk, des combats sont en cours entre Russes et Japonais pour obtenir ce désarmement.

Le représentant japonais en Sibérie est entré en négociations avec les autorités locales russes pour assurer le maintien de l’ordre.

(L’Œuvre, 9 avril 1920.)

Les informations les plus contradictoires sont parvenues ces temps derniers d’Extrême-Orient à propos de l’attitude des Japonais en Sibérie. Après avoir annoncé que les Américains leur laissaient les mains libres — nouvelle extrêmement importante et qui ne paraît pas avoir suffisamment retenu l’attention du monde — les télégrammes ont démenti cette nouvelle. Cependant, on savait qu’à la fin de janvier les Japonais avaient pris des mesures pour envoyer des renforts à Vladivostok et qu’en février leurs effectifs atteignaient en Sibérie une centaine de mille hommes. Les journaux de Pékin semblaient déconcertés par la décision hautement exprimée des Japonais « de ne pas entrer en guerre avec les bolchevistes et de se tenir à l’écart des complications de ce côté », mais l’un d’eux faisait ces judicieuses réserves :

« Si l’on peut être certain que le Japon ne risquera pas de déclarer la guerre à la Russie des Soviets et de s’aventurer trop loin dans les plaines immenses de la Sibérie, la tentation de consolider sa position en Sibérie