INFORMATIONS
1. — Les Japonais en Sibérie
Le Japon allié de l’Entente n’a pas abandonné une seule minute son plan d’action continentale en Extrême-Asie durant toute la grande guerre européenne ; bien au contraire, cet évènement fut comme une providence pour la politique Yoshida japonaise.
Les Nippons n’ont pas voulu éparpiller leurs forces en intervenant sur les champs de bataille de l’occident. Ils ont fait mieux pour leur profit. Ils sont restés les maîtres en Extrême-Orient pendant ces six dernières années. Leur emprise est profonde et, risquerait gros le pays occidental qui voudrait les en déloger !
Tsing-Tao et le Chan-Tong comme butin de guerre et compensation de son intervention ? Maître en Corée : dominant militairement la Mandchourie et une vaste partie de la Mongolie orientale, le Japon n’hésita pas un seul instant à intervenir cette fois, en Sibérie, contre la révolution russe. La Sibérie jusqu’au Baïkal, c’est-à-dire toute la Transbaïkalie, le Kamtchatka jusqu’à Sakhaline, fait partie de son ambition continentale.
Toujours selon sa vieille méthode qui lui réussit parfaitement, le Japon a fait risette, joué au bon enfant qui n’intervient que pour la bonne cause, c’est-à-dire celle du droit, de la liberté !
Dès 1918, il s’est retranché fort adroitement derrière les Alliés, attendant que ceux-ci lui demandent, le supplient même, d’intervenir et d’envoyer
AVIS. — La correspondance et toutes communications pour la Mission Coréenne, devront être adressées :