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INFORMATIONS


I. — Note envoyée au Conseil Suprême à San Remo

À la suite d’un télégramme reçu de Wladivostock par M. Youn-Hai, délégué à Paris, par les Coréens de Sibérie, dans lequel sont relatées et circonstanciées les mesures agressives et oppressives prises par les Japonais depuis leur occupation militaire en Sibérie, la Délégation Coréenne, à Paris, a fait parvenir le télégramme suivant au Conseil Suprême réuni à San-Remo :

« Au nom du Conseil National Coréen siégeant à Wladivostock et représentant un million de Coréens en Sibérie, nous avons l’honneur de faire savoir au Conseil Suprême que les troupes japonaises, loin de protéger les Coréens en Sibérie, y sont venues pour les opprimer. L’ultimatum présenté par le Japon aux autorités russes exige la suppression de la presse coréenne, la dissolution des organisations nationales coréennes. Le Japon veut rester en Sibérie aussi longtemps qu’il y aura danger pour sa domination sur la Corée, c’est-à-dire tant que durera le mouvement national coréen. Les Coréens de Sibérie et la totalité de la population de Corée sont unanimes pour réclamer la délivrance du joug japonais.

« Au nom de notre Conseil National, nous prions les Gouvernements Alliés et Associés de prendre les mesures nécessaires de protection des Coréens en Sibérie contre les persécutions féroces ; de demander au Japon de rendre la liberté à la presse, aux organisations nationales coréennes et de retirer ses troupes. Nous renouvelons la prière du peuple coréen, transmise déjà à la Conférence de la Paix, d’examiner la question de l’Indépendance de la Corée ».

Délégation Coréenne,


Paris, le 23 avril 1920.