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La Délégation coréenne fut informée par MM. Dutasta et White, secrétaires généraux, au nom de la Conférence de la Paix, que la question coréenne n’était pas du ressort de la Conférence de la Paix, et qu’elle devait être soumise à la Ligue des Nations !

La Commission Coréenne à Washington fut plus heureuse, car elle obtint du Sénat américain que la question coréenne y fut longuement discutée et dont les débats sont encore en pleine activité.

Après de nombreux débats, nous pouvons signaler jusqu’à présent :

Une résolution du sénateur Noris, présentée le 15 juillet 1919.

Deux résolutions présentées par le sénateur Spencer ; l’une le 18 août 1919 et l’autre le 19 septembre 1919.

Les sénateurs Thomas et Shields présentèrent conjointement une nouvelle résolution le 18 mars 1920, demandant d’ajouter aux réserves faites par le Sénat au Traité de Versailles, le paragraphe suivant :

« …Et les Etats-Unis, adhérant aussi au principe du droit des peuples de disposer d’eux-mêmes, déclarent être sympathiques aux aspirations du peuple de la Corée pour la restauration de son ancien royaume et pour son émancipation de la tyrannie du Japon, et déclarent, en outre, qu’une fois ce but réalisé, la Corée sera promptement admise comme membre de la Ligue des Nations. »

D’autre part, nous apprenons de Londres, que des questions ont été posées au Sous-Secrétariat d’État aux Affaires Étrangères, par des membres de la Chambre des Communes.

Demande No 7 :

M. Hayday demande à M. le Sous-Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères si le Gouvernement a l’intention de donner son appui aux Représentants dûment accrédités par le peuple Coréen, en présentant à la Ligue des Nations un rapport sur leur cas contre l’administration japonaise en Corée ?

Demande No 8 :

M. Hayday demande à M. le Sous-Secrétaire d’État aux Affaires Étrangères si des démarches ont été faites auprès du Gouvernement Impérial du Japon concernant les moyens qui ont été employés l’an dernier pour enrayer les démonstrations pacifiques du peuple de Corée contre l’administration japonaise ; et si le Gouvernement se prépare à prendre certaine disposition afin d’assurer une justice et un bon Gouvernement pour ce peuple ?

Demande No 11 :

M. Grundy demande à M. le Sous-Secrétaire d’État du Foreign Office s’il a connaissance qu’en avril 1919 des chrétiens du village de Cheamni (Corée) ont reçu l’ordre, par les soldats du 78e régiment d’infanterie japonaise, de se rassembler dans l’Église du village, que les portes refermées sur eux, ils furent tués à coups de fusil et de baïonnettes, qu’ensuite l’église et le village furent incendiés ; si le Consul Britannique a fait une enquête sur cet incident ; si des rapports sur cette affaire ont été reçus ; dans l’affirmative, ces rapports seront-ils publiés ; et s’il a été informé que les officiers japonais responsables ont été réellement punis à la suite des représentations urgentes, qui ont été faites auprès du Gouvernement général japonais à Séoul ?