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Le Gouvernement impérial du Japon pourra, pour atteindre aux buts sus-mentionnés et quand les circonstances l’exigeront, occuper toutes places utiles et nécessaires dans un but stratégique.

5o Les Gouvernements des deux pays ne pourront à l’avenir, sang leur mutuel consentement, conclure avec une puissance-tierce tel engagement qui pourrait être contraire aux principes du présent protocole.

Pendant toute sa campagne contre la Russie, le Japon ne perd pas une minute de vue son activité politique en Corée.

Devant la force et le succès des armées nipponnes, l’Empereur Yi est bien obligé, malgré de véhémentes protestations, d’approuver les Conventions des 22 août 1904 et 1er avril 1905 qui lui imposent, l’une, des conseillers japonais (nous retrouverons cette façon d’agir, contre la Chine en 1915), et l’autre, le contrôle du Japon sur toute l’organisation des communications, postes, télégraphes et téléphones.

Convention du 22 août 1904.

1o Le Gouvernement coréen engagera auprès de lui un Conseiller financier japonais recommandé par le Gouvernement du Japon, et toutes questions financières ne pourront être traitées qu’après avoir pris avis dudit Conseiller.

2o Le Gouvernement coréen engagera auprès du Ministère des affaires étrangères un Conseiller diplomatique étranger recommandé par le Gouvernement japonais, et toute décision importante se rapportant aux relations extérieures ne pourra être prise qu’après avis dudit Conseiller.

3o Le Gouvernement coréen consultera auparavant le Gouvernement japonais pour la conclusion des Traités ou de Conventions avec les puissances étrangères, ou toutes autres importantes questions diplomatiques, telles que concessions ou contrats avec les étrangers.

Convention du 1er avril 1905.

1o Le Gouvernement de la Corée donne et transfert le contrôle et l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphones de Corée (excepté le service téléphonique appartenant exclusivement au département de la Maison impériale) au Gouvernement impérial du Japon ;

2o Les terrains, constructions, matériaux, machines et tous autres outillages appartenant à l’organisation des communications déjà établies par le G. I. de la Corée seront remis au contrôle du G. I. du Japon ;

3o Lorsque le G. I. japonais jugera utile d’étendre le système des communications de la Corée, il pourra s’approprier les terrains et les constructions appartenant à l’État ou aux personnes privées ; le premier sans compensation et les derniers recevant une indemnité, etc…

7o En respect des engagements antérieurs intervenus entre le Gouvernement Coréen et les Gouvernements des puissances étrangères, le gouvernement japonais, au nom de la Corée, exercera les droits et obligations se referant à ces conventions. Toute convention ultérieure concernant les communications sera conclue par et sous la responsabilité du Gouvernement du Japon au nom de la Corée.

8o Les divers Conventions ou Traités concernant les communications existant jusqu’à ce jour entre les gouvernements du Japon et de la Corée sont annulés ou modifiés par le présent agrément.

Le Traité de Portsmouth d’août 1905 ne fut pas une victoire complète pour le Mikado, attendu qu’il n’obtenait aucune indemnité, ni les annexions qu’il demandait au détriment de la Chine. Mais par contre, malgré la décla-