Page:La Conque, 1891-1892.pdf/31

Cette page n’a pas encore été corrigée


Les douces Voix dirent alors
A Jésus le Miséricors

« Puisque tu sais aimer d’une Amour éternelle,
Puisque tes yeux sont bleus comme le ciel de Mai,
Puisque tu veux un coeur à-demi consumé,
Homme-Dieu, dont la voix doit être solennelle
Comme le chant du Ciel quand la foudre étincelle,
Dis, Jésus, nous veux-tu sur ton sein bien-aimé ? »

Dans l’infini silence et la nuit de l’Eglise
Il passa des parfums et des chansons de brise
Parmi les cogars émus, et Jésus l’Epousé
Laissant rougir alors son front cicatrisé
Abaissa son regard sur toutes ces faiblesses,
Et dit en souriant
— Venez… les Pécheresses

MAURICE QUILLOT.




SONNET



Des fleurs d’hiver sur vos cheveux
Il Dans l’or des boucles ondulées
m Trembleront, comme des aveux,
Les frissons claiis des Azalées,

Les Chrysanthèmes des allées
Où nous avons laissé nos vœux
Vous diront les mots que je veux,
Les mots des choses en allées.

Infidèle qui m’oublias !
Ecoute les Camélias
Chanter, leurs plaintes dans tes vasques

Pendant qtte, dans le ciel frileux,
Egayé de rayons fantasques,
S’égrènent des vols d’oiseaux bleus i


LÉON BLUM.