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croisade contre les albigeois.

pleines de hardiesse, occupent la barbacane du Bazacle. Guillem de Minerve[1], homme d’expérience, Guillem de Bel-afar, qui a valeur et sens, et avec eux Arnaut Feda[2], occupent ensemble [9465] et tiennent en sûreté la barbacane comtale[3]. — L’habile Frotart Peire, aux belles manières, Bernart de Penne[4], franc et large dépensier, Guillem Froter[5] et Bertran de Monestier [6], plein d’ardeur, occupèrent vigoureusement la bar-

    dans l’acte de 1231 mentionné ci-dessus à la note 1, et de plus (« Arnaldus Barasc ») dans des hommages rendus au comte de Toulouse en 1234 et 1236 (Teulet, Layettes, nos 2316 et 2457).

  1. Voy. p. 58 n. 3.
  2. Voy. p. 249 n. 1. Un personnage du même nom (son père ?) est témoin, en 1193, au testament de Rogier, vicomte de Béziers. Baluze, Hist. de la maison d’Auvergne, II, 501.
  3. La barbacane de Saint-Cyprien, selon la réd. en prose, le nom de barbacane comtale est d’ailleurs inconnu.
  4. « Br. de Pena » ; c’est, selon toute apparence, Bernart, seigneur, avec son frère Olivier, de Penne (Tarn, arr. de Gaillac, canton de Vaour). Le 11 nov. 1219 Bernart et Olivier de Penne font hommage au jeune comte pour le château et la ville de Penne (Vaissète, III, 313). En déc. 1224, Bernart de Penne est témoin à un échange entre Matfre de Rabastens et le comte de Toulouse (Teulet, Layettes, n° 1680). En déc. 1230, partage de biens « inter Bernardum de Penna et Oliverium fratrem suum » (Teulet, n° 2082) ; Bernart est témoin à une transaction entre le comte de Toulouse et l’abbé de Gaillac, oct. 1231 (Teulet, n° 2160). En avril 1232, Bernart et Olivier se portent garants, envers l’évêque d’Albi, de l’hommage d’Isarn Ratier (Doat, CV, 338). Le 11 nov. 1244, les mêmes font de nouveau hommage au comte de Toulouse (Rossignol, Monographies communales du Tarn, III, 259). Ils vivaient encore en 1251, époque où ils conclurent un échange avec Alphonse de Poitiers (Rossignol, l. l.).
  5. En 1236 (n. s.), « Guilhems Frotiers » vend au comte de Toulouse tous les biens qu’il possédait dans l’Albigeois (Doat, CV, 361).
  6. Monestiés, ch.-l. de c. de l’arr. d’Albi. « Bertrandus de Monasterio » est témoin avec Bernart de Penne à l’acte de déc. 1224 mentionné à la note précédente. En août 1227 il s’associe,