Page:La Chanson de la croisade contre les Albigeois, 1875, tome 2.djvu/568

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
436
[1218]
croisade contre les albigeois.

[8825] Et là-dessus ils se mettent en route par les chemins unis. Quand ils furent à Palmers[1], un homme du pays leur dit : « Seigneurs, voici que Joris sort d’ici ; si vous n’allez au secours, il aura bientôt pris, tué, détruit les hommes de Meilhan[2]. — [8830] Dieu soit loué ! » dit Ot de Saint-Béat[3]. « Joris se vante toujours de nous avoir [en vain] assigné jour de bataille ; mais si vous voulez m’en croire il en aura aujourd’hui le démenti. » Raimon Aton d’Aspet[4] dit : « Avant qu’ils aient vent de notre approche, entendons-nous sur le plan de notre attaque ; [8835] car s’ils s’en allaient sans être battus, nous et notre lignage en serions à tout jamais humiliés. — Seigneurs, » dit Espanel[5], « quand l’affaire sera finie, quoi qu’il arrive des autres, il faut que Joris soit retenu prisonnier, pour que Rogier d’Aspet[6] soit

    parole et qui reparaîtra plus loin (v. 9514) entre les défenseurs de Toulouse, est sans doute identique au « B. de Marestan » qui, en 1226, fit sa soumission à l’Église (Teulet, Layettes, n° 1796).

  1. « A. G. de Palmers » figure comme témoin dans l’acte mentionné à la note précédente. Est-ce La Bastide-Paumès, cant. de l’Isle-en-Dodon, arr. de Saint-Gaudens ?
  2. Arr. de Lombez, cant. de Simorre, Gers. Ce lieu est un peu éloigné de La Bastide-Paumès (22 kil. environ) et de Martres, mais je ne trouve dans un voisinage plus rapproché aucun nom qui convienne au Melha du texte.
  3. Voy. p. 327 n. 3.
  4. Aspet est un ch.-l. de c. de l’arr. de Saint-Gaudens. C’est sans doute le même personnage qui, v. 5919, est appelé « Ramonet ». « Raimundus Ato de Spel », qui vers 1059 fit une donation à S. Pierre de Lézat, était probablement son ancêtre (Vaissète, éd. Privat, V, 493).
  5. P.-ê. le même que l’« Espan » de Lomagne du v. 9483, qui était fils de Vezian, vicomte de Lomagne ; voy. ci-dessus p. 386 n. 4.
  6. Mentionné plus haut, voy. p. 300 n. 1. Il paraît qu’il avait