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croisade contre les albigeois.

de Limoux, et maints autres au cœur méchant et faux. Mais de ce côté s’élèvent contre eux Marseille et Tarascon, l’Isle, Pierrelate et Gui de Cavaillon, [3855] Adémar de Poitiers[1] et son fils Guilhamos[2] ; Guillaume Arnaut de Die[3], homme puissant et courageux, Bernis de Mureus[4] avec d’habiles compagnons, Guiraut Adémar[5] et son fils Guiraudet[6], Raimon de

    miles nomine Lambertus, consanguineus dicti Guiraldi, qui erat alter dominus Montilii, adhærebat et semper adhæserat comiti. »

  1. Adémar II, comte de Valentinois et de Diois, qui en 1209 marchait avec la croisade (voy. v. 269), mais qui depuis avait naturellement suivi le parti du comte de Toulouse son suzerain (Du Chesne, Hist. généal. des comtes de Valentinois et de Diois, p. 7). P. de V.-C. revient à plusieurs fois sur l’hostilité de ce personnage à l’égard de Simon de Montfort ; voy. Bouquet, p. 91a, 109 a, et, ci-après, la note sur le v. 5687.
  2. « Willelmus » dans les chartes (p. ex. Cart. de N.-D. de Léoncel, p. p. l’abbé Chevalier, n° XCIV). Il mourut, avant son père, en 1226.
  3. Bien que Arnaut soit la forme donnée en toutes lettres par la réd. en pr., et par le ms. du poëme au v. 5697 (au v. 3856 il y a simplement W. Ar’), ce personnage est peut-être le Willelmus Artaudi qui figure dans le cartulaire de l’église de Die, n° XXXIII de l’édition de M. l’abbé Chevalier.
  4. Bernard de Murens dans la rédaction en prose. Il reparaît plus loin (v. 5697) sous le nom de Berbo de Murel. Dans ce second cas la réd. en prose ne le mentionne pas.
  5. Seigneur de Montélimar, et vicomte de Marseille en partie ; voy. les extraits du cartulaire de S. Chaffre publiés par l’abbé Chevalier, p. 38-9 (dans le t. II des Documents inédits relatifs au Dauphiné publiés par l’Académie Delphinale, 1868). C’est lui (« G. Ademari ») qui est mentionné, en 1210, dans un accord entre l’évêque de Die et Adémar, comte de Valentinois (Cartul. de l’église de Die, p. p. l’abbé Chevalier dans le même volume, n° xxi). On a des chartes données conjointement par ce personnage et par son fils « Geraldetus » en 1222 et 1228 dans le Cartul. de Montélimar, p. p. l’abbé Chevalier, nos XII et XV. Le sceau de Guiraut Adémar est décrit par l’abbé Chevalier, Cart. de Montél., p. 26, et par M. Douët d’Arcq, Invent. des sceaux, n° 1133.
  6. Dans le texte Guiraudos à cause de la rime, mais plus bas