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croisade contre les albigeois.

hostiles ; le prince du Baus lui fait la guerre, et le glouton et avare R. Pelet[1], et Nîmes, Orange et Courtheson [2], [3850] Reiambaut de la Calm[3], Joan de Semic le Bon[4], Lambert de Montélimar[5] et Lambert

  1. Seigneur d’Alais. Il fit hommage à Simon de Montfort le 14 juillet 1217, par acte passé au Pont-Saint-Esprit (Molinier, Catalogue, n° 145 ; cf. n° 179). Il prétendait avoir des droits sur le comté de Mauguio, et les fit valoir auprès d’Innocent III, qui, par une lettre du 23 mai 1213 (l. XVI, epist. LV ; Potthast, n° 4734), le renvoya devant son légat.
  2. Ch.-l. de c. de l’arr. d’Avignon. Courtheson appartenait au prince d’Orange.
  3. Un « Raymbaudus de Calma » (Lachau, cant. de Séderon, arr. de Nyons), descendant de celui-ci, paraît en différents actes du commencement du xive siècle : voy. l’Inventaire des archives des Dauphins de Viennois ... en 1346, p. p. M. l’abbé C.-U.-J. Chevalier, nos 1321, 1327, 1369, 1403.
  4. Johan de Semic bos. L’épithète bos, qui apparaît de même accolée à un nom propre, au v. 7191, est de pur ornement. Elle était pour ainsi dire inséparable de certains noms. Ainsi M. Curie-Seimbres nous apprend que les chefs de la famille d’Antin s’appelaient tous indistinctement Bo, et que le même surnom était usité dans d’autres familles du Bigorre (Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées, 10e année, 1867, p. 101, note 2) ; cf. « Pons Bo », dans R. Vidal, Bartsch, Denkmœler, 167, 4 ; gens est employé de même au v. 9459.
  5. La biographie de Perdigon nous apprend qu’il était gendre de Guillem du Baus, ci-dessus mentionné. Il avait eu des démêlés avec les légats à cause de diverses exactions : voy. une lettre du légat Milon dans Migne, Innoc. III opera, III, 132 ; cf. Bréquigny et Pardessus., Table chron., IV, 453 ; et une lettre d’Innocent du 15 avril 1211 (Potthast, n° 4229), l. XIV, ep. XXXIX. En 1198 un « Lambertus » (celui-ci ou son père) paraît comme co-seigneur de Montélimar, avec Guiraut Adémar (Cart. municipal de Montélimar, p. p. l’abbé C.-U.-J. Chevalier, n° IX). — On va voir que son co-seigneur Guiraut Adémar (ci-après p. 206, n. 5) appartenait au parti opposé ; ce que confirme P. de V.-C. (Bouq. 109 b) : « Guiraldus autem Ademari, qui erat dominus Montilii pro majori parte, erat cum adversariis comitis..... sed homines de castro (Montélimar) receperunt comitem. Quidam enim