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croisade contre les albigeois.

sac [1]. [1915] Du comte de Toulouse ils sont en grand émoi, [de ce qu’] il convoque l’ost par Toulouse, par Agen, par Moissac, et par toute sa terre, aussi loin qu’elle s’étend. Il a envoyé cent mille saluts en signe d’amitié à Savaric qui doit venir le joindre[2], et couchait à Bergerac [1920] avec sa chevalerie.

LXXXVII.

Quand le comte de Toulouse a entendu la nouvelle que le comte de Montfort avait dissous sa cour[3], il convoque sa terre, autant qu’il en avait, et mande ses amis, ceux qui lui sont alliés, [1925] pour qu’ils s’apprêtent tous, à cette fois. Le comte de Comminges, qui tenait Saint-Gaudens, et le comte de Foix avec grand nombre de barons, et beaucoup d’autres seigneurs y vinrent un même jour. Le sénéchal d’Agen, qui a la Penne[4] à gouverner [1930] et tous les routiers se mirent en route ; ainsi que les hommes de Montauban, que je n’oublie point, ni ceux de Castel-Sarrazin, puisse Dieu me bénir ! Un dimanche matin, au poindre de l’aube, ils ouïrent la nouvelle que Savaric venait : [1935] ils en eurent tous grande joie et grande allé-

    suas, versus Apamias remeavit. » De Pamiers Simon se rend à Castelnaudari, puis à Carcassonne (ch. LV, Bouq., 50-1).

  1. Ch.-l. de c. de l’arr. de Carcassonne, situé dans la montagne ; déjà mentionné au v. 954.
  2. Cf. v. 1423.
  3. C.-à-d. que les croisés s’en sont retournés en leur pays (voy v. 1892 et 1898). Sa ost serait plus clair que sa cort.
  4. Ch.-l. de canton de l’arr. de Villeneuve-d’Agen. Il s’agit d’Ugo d’Alfar ; voir ci-dessus la note sur le v. 1819.