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croisade contre les albigeois.

les mangonneaux et de garder le château [1170] que d’aucune autre chose dont il ait besoin ; et que durant trois jours ils les fassent bien surveiller[1], car, lorsqu’elles seront arrivées, il les fera dresser. Et Guillaume d’Encontre, sans plus tarder, les fait traîner hors de la ville sur le sable, [1175] et placer dans les charrettes que tirent les bêtes de somme tôt et vite.

LIV.

À Cabaret s’en va tôt et vite un espion [venant] de l’ost ; il leur[2] a dit aussitôt que le comte a envoyé des vilains et des gens de bas étage [1180] qui portent les pierrières ; et ne sont pas plus de cent ceux qui les doivent conduire, tant piétons que sergents. Et quant ceux-ci l’apprirent, ils en furent très-joyeux. Ils sortent de Cabaret au clair de la lune ; P. Rogier les guide, si l’histoire ne ment pas, [1185] Guillem Cat[3], Raimon Mir[4] et tous leurs parents. Ils étaient

  1. Pendant le transport de Carcassonne à Termes.
  2. Aux défenseurs de Cabaret.
  3. Un de ceux que P. de V.-C. attaque le plus violemment. Il avait été pendant un temps l’allié de Simon de Montfort (ch. LVII ; Bouquet, 53, 54). En 1204 un Guiraut Cat figure entre les témoins d’un acte de Raimon VI, avec plusieurs des familiers de ce comte (Teulet, Layettes du Trésor, n° 710).
  4. Sans doute le Petrus Miro de P. de V.-C. ch. XLVIII. Il y a donc une faute (une simple faute d’initiale) dans l’un ou l’autre texte. Cet individu n’est pas mentionné dans la réd. en pr. J’ai acheté en 1862 à Carcassonne un acte passé en 1198 aux Bordes (Las Bordes, cant. de Castelnaudary), où figurent comme témoins : « R. Mir senior de Lauriaco (Laurac, anc. capit. du Lauragais, cant. de Castelnaudary), ... Guill. Mir, Rogerius Mir, R. Mir filius Petri Mir. »