Page:La Chanson de la croisade contre les Albigeois, 1875, tome 2.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[1209]
43
croisade contre les albigeois.

le normand Robert de Pequi [1], ce m’est avis, Guillaume de Contre[2], qui toujours s’efforce de monter en prix, par la foi que je dois à Saint-Denis, [835] Gui le maréchal[3], qui est preux et intré-

    on a des actes depuis 1201 (voy. Delisle, Catal. des actes de Ph. Aug., nos 660, 1008, 1404-5, 2191), jusqu’en juillet 1235 au moins, époque où « Symon de Pissiaco pater » confirme une donation faite au Parc aux Dames (dioc. de Senlis), dont l’original est en ma possession. Le sceau de ce chevalier (ou de son fils ?) est indiqué dans Douët-d’Arcq, Collection de sceaux, n° 3258. — Deux autres croisés ont porté le même surnom : Guillaume de Poissi, mentionné par P. de V.-C, ch. XXVI (Bouquet, p. 26 d), et Robert de Poissi, témoin à plusieurs actes du sire de Montfort ; voy. Douët-d’Arcq, ouvr. cité, nos 3251 et 3255-6.

  1. G. de Tud. a probablement commis ici une double erreur. Ce Robert doit être le Robert de Pequerni (Piquigny) qui figure à différentes reprises dans la seconde partie du poème (v. 6912, 7211, 7775). La famille de Piquigny était picarde et non normande. Plusieurs de ses membres, et notamment un Robert qui peut avoir été le père du nôtre, ont vécu en Terre-Sainte ; voy. Du Cange, Familles d’outre-mer, édit. Rey, p. 584-7.
  2. Ce personnage dont l’éloge revient fréquemment sous la plume de G. de Tud. (voy. v. 849-55, 1110-1, etc.) n’est d’ailleurs connu que par un passage de P. de V.-C. qui sera rapporté à propos du v. 2616. Il y est nommé Guillelmus de Contris ; et en effet, bien que la leçon d’Encontre du ms. ne puisse guère passer pour une faute de copie, puisqu’elle est confirmée par la réd. en prose, la vraie forme est de Contre. Contre est le nom d’un château et d’un hameau de la commune d’Urzy, arr. de Nevers (cf. v. 1113). Un Guillaume de Contres, de qui on connaît des actes de 1247 et 1248 (Marolles, Invent. des titres de Nevers, p. p. M. de Soultrait, col. 180, 490, 516) était ou le croisé ou quelqu’un des siens.
  3. Le même qui en plusieurs passages de la seconde partie est appelé Gui de Lévi (v. 4041, 5524, 6062, 6948), où il figure aussi, du reste avec la qualification de « manescals » (v. 6405, 6270, 7213). C’était l’un des vassaux de Simon de Montfort. Il tirait son surnom du lieu actuellement appelé Lévi de Saint-Nom, arr. de Rambouillet, c. de Chevreuse. On possède de lui plusieurs chartes dans le Cartulaire de N.-D. de la Roche et dans celui de N.-D. des Vaux de Cernay, voy. A. Moutié, Chevreuse, dans les