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pandait contre lui en railleries et en paroles blessantes. Aujourd’hui, le démon malfaisant qui l’agite ne se contente plus de clabaudages secrets. Dans un pamphlet éhonté, il engagea ouvertement le prince François-Joseph de Battenberg à se déclarer prétendant au trône bulgare. Enfin, quand au jour anniversaire de la mort de son mari, la comtesse Hartenau vint à Sofia pour prier sur la tombe de l’illustre défunt, il lui dépêcha son ami Ziwkoff (une de ses créatures qu’il avait placée jadis au fauteuil présidentiel du Sobranjé) pour lui conseiller d’élever son fils Arsène en vue de son avènement futur au trône de Bulgarie, qui, prétendait Stambouloff, lui revient de droit.

Ces faits peuvent se passer de commentaires. Nous ajouterons seulement ceci : En Bulgarie, Stambouloff ne peut plus faire de mal, l’opinion publique l’a condamné sans appel. Jusqu’à quel point l’Europe doit-elle modifier son appréciation au sujet de Stambouloff ? elle le sait mieux que personne. Dans les chapitres suivants, nous lui fournirons de nouveaux documents qui rendront sa tâche encore plus aisée.