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thode Kussewitch, archimandrite de Sofia, fut mis au fait des conditions auxquelles Stambouloff était prêt à travailler à l’entente de la Bulgarie avec la Russie. L’archimandrite comprit aussitôt et fit part de la communication à l’exarque bulgare, Monsignor Joseph. Celui-ci, de son côté, s’aboucha avec l’ambassadeur russe à Constantinople, Nelidoff. On n’aboutit à rien, parce que la Russie ne voulait à aucun prix avoir affaire avec ce Stambouloff, que Kaulbars, dans un moment de colère, avait traité d’aventurier. Voyant la partie perdue, Stambouloff n’hésita pas. Un beau jour, il se présenta devant le prince Ferdinand, qui, naturellement, ignorait le premier mot de toutes ces intrigues, et lui apprit que l’exarque, Monsignor Joseph, s’était permis de faire des propositions d’accommodement à M. de Nelidoff. Il joua l’indignation et ordonna même des perquisitions chez l’archimandrite Kussewitch. Elles furent vaines. Pourquoi ? L’exarque de Constantinople le sait sans doute aussi bien que Stambouloff lui-même.

Nous abandonnerons volontiers au jugement de l’Europe, mieux informée de ses agissements, le russophobe Stambouloff, qui a fait si longtemps son admiration. Mais avant que le verdict soit rendu, et pour qu’il le soit en pleine connaissance