Page:La Bulgarie au lendemain d'une crise, 1895.djvu/13

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

INTRODUCTION

Il n’est pas de pays en Europe dont on parle plus que la Bulgarie ; il n’en est pas qu’on connaisse moins. Si quelqu’un se livrait au labeur ingrat de relever toutes les absurdités et tous les mensonges qu’on a écrits sur les événements de Bulgarie, depuis un an surtout, l’opinion publique de l’Europe s’étonnerait du degré de crédulité que les lanceurs de nouvelles, — trompeurs ou trompés, — lui supposent.

Mais à quoi bon troubler ces troglodytes politiques dans leurs repaires ? à quoi bon faire la lumière sur leurs menées inavouables ? La vérité, pour apparaître à tous les yeux, n’a pas besoin d’être confrontée avec le mensonge, et le prodigieux développement, politique et commercial, pris par la Bulgarie depuis le peu d’années qu’elle est indépendante, est une vérité qu’on ne saurait contester.

Il semblera presque fabuleux aux générations