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examine les hommes, et qui développe leurs caractères ; et j’ose dire que sur les ouvrages qui traitent des choses qui les touchent de si près, et où il ne s’agit que d’eux-mêmes, ils sont encore extrêmement difficiles à contenter.

Quelques savants ne goûtent que les Apophtegmes des Anciens, et les exemples tirés des Romains, des Grecs, des Perses, des Égyptiens ; l’histoire du monde présent leur est insipide ; ils ne sont point touchés des hommes qui les environnent, et avec qui ils vivent, et ne font nulle attention à leurs