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nant que, parmi le grand nombre des traités de ce Philosophe rapportés par Diogène Laërce, il s’en trouve un sous le titre de Proverbes, c’est-à-dire de pièces détachées, comme des réflexions ou des remarques ; que le premier et le plus grand Livre de Morale qui ait été fait, porte ce même nom dans les divines Écritures ; on s’est trouvé excité par de si grands modèles à suivre selon ses forces une semblable manière * * L’on entend cette manière coupée dont Salomon a écrit ses Proverbes, et nullement le fond des choses qui sont divines et hors de toute comparaison. d’écrire des mœurs ; et l’on n’a point été détourné de son entreprise par deux ouvrages de morale qui sont en-