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vrages, si travaillés, si réguliers, et de la connaissance du plus beau Règne dont jamais l’histoire ait été embellie ?

Ayons donc pour les Livres des Anciens cette même indulgence que nous espérons nous-mêmes de la postérité, persuadés que les hommes n’ont point d’usages ni de coutumes qui soient de tous les siècles ; qu’elles changent avec les temps ; que nous sommes trop éloignés de celles qui ont passé, et trop proches de celles qui règnent encore, pour être dans la distance qu’il faut pour faire